La Romance Du LapinAutour de moi les gens pressés rentrent chez eux
Car drue tombe la pluie
Le chien perdu qui tourne en rond jappe, joyeux :
Un passant le poursuit.
la foule se fait moins dense : l'homme est peureux
Lorsque s'approche la nuit
Seul sous la lumière blafarde d'un réverbère
J'attends et je souris. La nuit tombe et j'espère.
Les dernières fenêtres s'éteignent. Le noir
Envahit la ville morte
La nuit rêve et se tait. Les heures dans le soir
Passent. L'horloge porte
Sur son vieux corps rouillé mes derniers espoirs.
L'eau doucement clapote.
Seul, sous la lumière blafarde d'un réverbère,
J'attends. Et le temps glisse, triste sablier de verre.
Il est déjà minuit et tu n'es pas venue.
Je ne tends plus l'oreille.
La chanson monotone de l'horloge s'atténue,
La ville dort. Je veille.
L'atmosphère se fait lourde et la pluie continue
De tomber. Je sommeille.
Le vieux réverbère est fatigué, sa lumière
S'endort. Tant pis pour toi je m'en vais, comme hier.
*