Rue BrassensLa moustach' pleine de chansons
L'est arrivé dans le canton
Suffisait de passer le pont
Chantant bergerettes et fleurs
L'a su s'installer dans nos coeurs
Et depuis lors il y demeureLes fleurs poussent par tous les temps
Sur les pavés d' la rue Brassens
Ca rend la croquants mécontents
Y'a des pervench's au fond des yeux
De belles nymphes de banlieue
Ca rend amoureux, nom de Dieu !
Y'a des arbres de bonnes graines
Que rien ne vient déraciner
Et des filles nues aux fontaines
Qu'un vent malin vient taquiner
Et même par gros temps, morbleu !
Reste encore un coin de ciel bleu.
T'auras le coeur serré, beau prince,
En descendant la rue BrassensLes amours fleuriss'nt toutes seules
Sur les trottoirs d' la rue Brassens
C'est pour ça qu' certains font la gueule
Vénus, qui n'est pas mauvais' fille,
Fait rêver même le gorille
Et ça dur' tant que les yeux brill'nt
Margot, Bécassine et Hélène
Dans leur vilain sarrau de laine
Saperlotte ! sont bien plus belles
Que la reine dans ses dentelles
Et mêm' si ça ne dur' qu'un temps
Ca te fait le coeur au printemps
T'auras le coeur serré, beau prince,
En descendant la rue BrassensL'amitié paye un coup à boire
Dans les bistrots d' la rue Brassens
Et les grigous font des histoires
Si tu as le coeur en lambeaux
Si t'as l'âme à te foutre à l'eau
Viens-t'en chez Jeanne, il y fait chaud
Et tu verras qu'on sait encore
Comment on ressuscite un mort
Avec l'amitié en renfort
Copains d'abord, coquin de sort !
Pas besoin d' fair' de longs discours
Pour que la vie reprenn' son cours
T'auras le coeur serré, beau prince,
En descendant la rue Brassens La moustach' pleine de chansons
L'est arrivé dans le canton
Suffisait de passer le pont
Chantant bergerettes et fleurs
L'a su s'installer dans nos coeurs
Et désormais, qu'il y demeure
Prince, n'oublie pas de sitôt
Fa mi ré do sol mi sol do
Le petit joueur de flûteau*
Paroles, musique, interprétation : © Patrick Laharie