Vent d'octobre (ou presque)

Je ne sais pas si la crise financière présente un réel intérêt... Enfin bon, je ne suis peut-être pas bon juge en la matière : je m'en fous un peu, de la crise financière et des banques. Pas que ça ne me concerne pas, hein : je sais bien que j'y suis dedans comme les autres, mais bon, déjà, pas au premier plan (que j'imagine même pas...), et en tout cas pas pour y trouver des raisons de me lamenter. Pour ceux qui traînent leur misère de janvier à décembre, crise ou pas, c'est itou. Tant que ce sera itou pour eux, je souhaite plein de crises financières, et des pires encore, sur le coin de la gu... du monde tel qu'il est, et à propos duquel chacun se fera sa petite idée, sans qu'il soit besoin que je développe la mienne.

Bref... Ah bin oui, tiens, tu parles de brièveté... En plus, c'est juste de deux passages dans ton poème qu'il s'agit. Tu vas te dire : "qu'est-ce qu'il m'emmerde la vie avec ses grommellements le caniche sauvage ?". Et boudu, que t'auras raison ! Pfffff... faudrait que je songe à plus m'arrêter aux détails, tiens ! Je grandirais p'têt' un peu ? Bon, mais là, non, j'y arrive pas encore. Et du coup, bin ton poème, moi qui l'aimais plutôt bien, ça me le fout en l'air, ces considérations trop ancrées dans l'actualité misérable de... non, j'arrête. Té ! là, t'as vu, hop ! j'étais reparti... Mais c'est un fait. Comme un parasite dans le libre cours de ta poésie. Tiens, c'est comme l'autre soir, que je me regardais à la téloche un film pas mal, et paf ! parasites ! La parabole a des fois des parasites, c'est quand y'a du vent. Alors mon film... et l'enregistrement aussi dudit film. Pouf ! tout foutu. Bin ça m'a énervé. Mais bon, pas trop : j'avais encore un bouquin en cours qui me passionnait alors. Du coup, je me suis vite consolé...

Bon, tu m'excuses, j'suis à l'ouest complet, là... J'ai rien bu, j'le jure, rien fumé non plus ! Bouh... juste pas aimé les parties financières. C'est une déformation professionnelle si ça se trouve, et je devrais consulter un spécialiste plutôt que de semer des commentaires à mourir d'ennui sur les oeuvres des poètes du Net. Mais attation ! Je te mets pas dans un sac, là, faut quand même préciser. Non, parce que j'aime pas, moi, qu'on me mette dans un sac. Je me fous complètement de qui s'y trouve, mais je veux pas y aller. Alors j'aime pas donner à d'autres l'impression que je les y mets, moi-même. Ce serait un comble...

Sinon, bin il était plutôt bien ton poème... Mais... enfin, j'ai tout dit quoi que j'avais à dire je crois...

Bon, bref, t'aimes pas la Crise... Mais j'y peux rien, moi, si c'est la Crise... Et puis, quand j'écris, ça a toujours rapport avec l'actu : fait beau, fait pas beau...
Alors, là, c'était la Crise...
Désolée si ça t'a hérissé un peu les poils !
Moi, j'aime bien la Crise. Comme tous ces cataclysmes plus ou moins virtuels qui nous menacent, j'aime quand tout se casse la gueule... euh, pas trop près de chez moi, tout de même.

Bah... La crise, depuis le temps qu'elle existe, vraie ou fausse, plus ou moins selon les classes, je me demande même plus si je l'aime ou pas. J'aimerais assez que tout se casse la gueule, oui, mais plutôt dans le genre définitif, l'heure des règlements de comptes. M'enfin bon, j'en suis resté à la vieille idée fantaisiste que tout se paye, le mal et le bien, toutes ces conneries, et quand j'y pense, je vois bien que je me fourre le doigts dans l'oeil et que ce seraient encore un coup les plus exposés qui s'en prendraient plein les dents. Sauf à se décider à les serrer et à s'en servir pour mordre ? Bon, allez, me v'là reparti dans mes rêves...

Mais pour en revenir à toi, à ton inspiration, je voyais pas trop un rapport avec l'actualité dans tes mots, ceux-ci en tout cas je veux dire. Les autres, je vais pas m'avancer, je les connais pas tous, loin s'en faut, t'es du genre prolifique, j'ai cru voir (et tant mieux pour nous)... Mais donc, là, j'étais pas dans un trip actualité et pollution médiatique, me paraissait plutôt intemporel au contraire, ce poème, et c'est quequ' chose que j'aime bien, ça, l'intemporel : ça se rapproche de l'universeil... Et d'un coup, cet engouffrement d'un élément parasite dans tes mots, bin ça m'a fait comme l'effet d'une désagréable intrusion, j'saurais pas mieux dire...

J'espère quand même que je t'ai pas mise en colère. C'était pas le but. Juste un ressenti, un peu longuet j'avoue, mais j'ai toujours du mal à faire court... J'fais des efforts pourtant, j'te raconte pas...

Oh, t'inquiète, je ne suis pas du tout en colère, au contraire, j'aime bien qu'on réagisse comme tu le fais à ce que j'écris...
Mais c'est vrai que pour moi, ça semble mieux s'intégrer que pour toi, cette histoire de Crise : je n'y avais même pas réfléchi, c'est venu comme ça : je cherchais une rime avec poussière, et j'avais une oreille orientée vers le poste de télé...
Bref, on a l'inspiration qu'on peut !!!

Ah oui ! Les feuilles qui tombent sous le vent d'octobre en pleine crise financière... Où va se loger la poésie dites-moi ?!

Mais je trouve que tu t'en sors plutôt bien, Tanie, une oreille par ici, un oeil par là et le tour est joué !

Et Emma qui met son grain d'sel !

Moi j'aime les vagues réminiscences du déclin des rois. Ca me fait penser aux films des Monty Pythons, j'sais pas pourquoi. C'est déliquescent pareil p't'être bien...

Tanie a écrit:

Grimpée sur un palmier pour guetter l’autre rive

...attention toutefois de ne pas tomber Tanie le vent d'octobre est très sournois.

A quand un texte sur les fonctions népériennes et autres intégrales ?